devenir photographe culinaire
Photographe culinaire

Sublimez un plat grâce à votre fibre artistique

Quelles formations faire pour devenir photographe culinaire ?

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Ouvrez un livre de recettes au hasard : c’est d’abord l’image du mets qui va donner envie de faire la recette. Un livre de recettes sans image n’a pas la même attractivité qu’un livre débordant de photos alléchantes. Plus la photo est réaliste, plus les papilles sont en émoi et plus, on voudra réaliser la recette pour obtenir la même chose. Les cuisiniers professionnels l’ont bien compris et les sites internet et blogs professionnels sont riches en couleurs et en présentations esthétiques de plats parfois très simples. La photographie fait toute la différence et il en va de même pour un mets culinaire que l’on souhaite commercialiser. Une photo pourra faire la différence sur la vente d’un ballotin de chocolats de Noël par rapport à une autre marque, même si qualitativement ce sont les mêmes chocolats ou presque. L’art du photographe culinaire, avant tout créatif et esthétique, va donc au-delà, en donnant l’envie de cuisiner, ou l’envie d’acheter tel produit.

devenir photographe culinaire

Qu’est-ce qu’un photographe culinaire ?

 
Le photographe culinaire est un créateur d’images de plats et d’assiettes qui sont destinés à faire saliver le public. La mise en lumière d’une assiette préparée par un bon cuisinier offre tout un arrangement de lumières et de couleurs. Les professionnels de l’agro-alimentaire font intervenir les photographes culinaires pour mettre en valeur un produit, travailler sur le marketing, trouver l’image idéale pour une publicité dans un magazine ou une publication sur les réseaux sociaux et rendre le produit, en tous points attractif pour le consommateur.
Que ce soit pour les livres de recettes, les sites internet spécialisés en cuisine traditionnelle ou exotique, les blogs, les affiches publicitaires ou encore les menus des tables des restaurants, la touche finale d’une photo culinaire professionnelle saura faire la différence par rapport à toute autre photo.
 
Pour mettre en valeur une recette, le photographe culinaire professionnel choisit le meilleur appareil photographique possible, le meilleur éclairage et organise le décor de fond pour faire ressortir la mise en avant de l’assiette et de son contenu. Tous les détails ont leur importance : quelques pétales de fleur sur une nappe, un éclairage orienté de manière à valoriser le plat, des feuilles de palmiers en arrière-plan ou une mer bleu azur légèrement floutée pour donner le décor et faire rêver… Et en premier plan bien sûr, le dessert, la soupe de fraise, ou la glace maison parsemée de fruits frais dont la photo en détaille les formes et les textures, jusqu’à rendre le produit presque vivant
Si certains photographes culinaires s’entourent de stylistes culinaires pour préparer une petite scénette avant la prise de vue à proprement parler, d’autres préfèrent faire tout le travail seuls.
 
Si les prises de vue demandent un travail de préparation plus ou moins long, dans d’autres cas, il faut s’organiser en amont pour que la photo soit réussie. C’est le cas, si le sujet est une glace couverte de chantilly : si le photographe culinaire souhaite lui garder son aspect bien construit et frais, la prise de vue ne doit pas trop tarder !
 
L’étape suivante du travail consiste à réajuster certains détails de la photo culinaire, en utilisant les logiciels de retouches.

photographe culinaire
 
Le photographe culinaire doit avoir constitué un book – ou portfolio – de ses réalisations pour pouvoir les montrer à ses clients. Il peut aussi se constituer un site internet pour valoriser tout son travail et élargir ses contacts professionnels.

Les qualités essentielles et compétences requises pour devenir photographe culinaire

 

Qualités essentielles

Le photographe culinaire est d’abord une personne qui a une sensibilité artistique et un œil aiguisé. Il possède le talent et le savoir-faire pour créer une atmosphère, une scène particulière.
C’est aussi un passionné de cuisine avant tout et éventuellement un fin gourmet, car comment sublimer une image et la rendre alléchante, si l’on n’a pas de goût pour l’esthétisme, le beau et le bon ?
Lorsqu’un restaurant fait appel à un photographe culinaire pour sublimer ses supports visuels comme un menu, le photographe se doit d’être à l’écoute de ce dernier et de s’adapter à ses besoins pour retranscrire les attentes du restaurant dans sa photo. De plus, il doit être doté d’un certain esprit créatif pour que ses photos soient attractives tout en respectant la direction artistique du restaurant.
S’il est amené à travailler avec des collaborateurs, le photographe culinaire doit avoir l’esprit d’équipe. Travaillant souvent seul, surtout s’il est à son compte, le photographe culinaire doit être autonome et méthodique pour organiser son travail.
Outre la fibre artistique, il doit avoir de bonnes aptitudes en marketing et communication puisque ses clichés vont être, pour la plupart du temps, utilisés à des fins commerciales.
 

Compétences requises

Le photographe culinaire doit avoir les compétences d’un bon photographe, mais aussi, pour être en phase avec son époque, il doit connaître les logiciels spécifiques et les réseaux sociaux. Une bonne communication sur le net est en effet indispensable dans ce métier.
Il doit savoir se démarquer de la concurrence en proposant de l’originalité dans ses créations. Pour ce faire, il doit bien entendu travailler sa photo sur le moment présent avec ses préréglages et son objectif, mais il se doit aussi de retoucher sa photo et d’ajuster des variantes comme la colorimétrie à l’aide du logiciel Adobe Photoshop.
De plus, il est important de faire preuve d’un certain savoir-faire et de jugeote pour avoir les rendus les plus optimaux. Par exemple utiliser de la mousse à raser faisant office de crème chantilly pour modeler plus facilement la crème chantilly factice.
Il doit se tenir régulièrement au courant de ce qui se fait et se rendre, par exemple, sur les salons en lien avec son travail : salon de la photographie, mais aussi salon de l’agroalimentaire, des métiers de bouche, voire des arts de la table puisque l’organisation d’une photo peut faire intervenir un ensemble d’éléments en vue de la création d’une scène prête à être photographiée. Le décor peut jouer un rôle important – choix d’une nappe, qualité d’une assiette, sobriété et élégance d’une fourchette peuvent rendre l’image encore plus attractive, au-delà du mets qui s’avère être, la plupart du temps, le sujet central de la photographie.
Ajoutons que la maîtrise de l’anglais est un plus pour un photographe qui souhaite se faire connaître à l’étranger ou participer à des expositions internationales ou à d’autres événements en lien avec la communauté internationale.

photographies culinaires

Outils du photographe culinaire

 
Un bon appareil n’est pas forcément le plus cher, mais lorsqu’il débute, un photographe peut commencer avec du matériel d’occasion pour s’exercer ou même louer son matériel pour des missions ponctuelles.
Petit à petit, il pourra investir dans du matériel et un objectif avec une ouverture minimum à f/2.8. Le photographe culinaire pourra également investir dans un flash macro, utile pour son travail.
Pour des photos en intérieur, il faut trouver l’équivalent d’éclairages de studio et prévoir des fonds comme des plaques de bois, pierres ou autres matériaux. Selon le travail à faire, la scène à créer pour photographier le mets, vous pouvez avoir besoin d’accessoires supplémentaires comme une vaisselle élégante, des fleurs, etc.
Outre ces outils pour la prise de vue, il faut aussi que le photographe culinaire ait un ensemble de logiciels adaptés pour les retouches photo et pour l’édition.

Comment devenir Photographe culinaire (formation, diplôme) ?

 
Un photographe peut être totalement autodidacte et trouver du travail. Beaucoup d’entre eux démarrent ainsi par passion et se font la main pendant quelques années avant de suivre des cours. Les cours, surtout aujourd’hui, permettent d’acquérir des techniques de professionnels et de se situer par rapport aux autres pros de la photo et d’avoir un profil plus attractif à l’égard des potentiels clients et des entreprises.
Les formations abordent également l’aspect historique, technique de la photo et les aspects numériques qu’il faut absolument connaître pour évoluer plus facilement à l’ère d’internet et des réseaux sociaux.
De plus, un photographe qui a un diplôme sera plus facilement recruté dans certaines agences ou auprès d’établissements de presse.
 
La formation de photographe peut s’adresser à tous les publics sans limites d’âge et il n’est pas rare qu’un salarié décide de changer de métier pour devenir photographe culinaire après avoir choisi une reconversion professionnelle.
 
Il existe plusieurs formations allant du Bac Pro Photographie au Bac + 6.
 
Par exemple, il est possible de passer un BTS Photographie (Bac + 2) après un bac général ou de choisir un cursus Bac + 3 en préparant un Bachelor Photographie.
 
Il est possible de préparer un Master Photographie (Bac + 5) ou le diplôme de la Fémis (Bac + 6).
 
Pour les salariés ou les demandeurs d’emploi qui souhaitent devenir photographes culinaires, il est également possible de se former avec un centre de formation à distance. Les coûts des écoles qui préparent au métier de photographe sont accessibles à tous et il est possible de bénéficier d’une formation dispensée par des professionnels du métier (exemple : EDAA-Pix).
L’élève pourra étudier à son rythme et profiter de sa formation pour préparer son book photo qui sera pour lui un outil indispensable pour faire connaître la qualité de son travail.

photo gastronomique

Salaire, débouchés et évolution de carrière du photographe culinaire

 

Salaire du Photographe culinaire

La rémunération peut varier selon divers facteurs : ancienneté dans le métier, mais aussi notoriété  du photographe culinaire.
En effet, un photographe culinaire salarié auprès d’une agence ou d’un studio photo, ou encore travaillant pour un journal/magazine culinaire n’a pas la même rémunération qu’un photographe culinaire qui est à son compte et travaille en freelance. Dans ce dernier cas, il adapte ses tarifs en fonction de la demande de ses clients, de la complexité et de la durée d’une commande, des coûts de déplacement lorsqu’il doit parcourir des kilomètres pour aller chez un client, etc.
Toutefois, démarrer en freelance n’est pas trop conseillé, sauf si l’on a une autre activité professionnelle à côté car les débuts sont difficiles si l’on n’a pas de clientèle.
Généralement, il faut au moins avoir été quelques années salarié dans une agence, pour se lancer en freelance une fois que l’on a acquis suffisamment d’expérience.
Un photographe professionnel perçoit normalement une rémunération de départ d’environ 1 430 euros bruts mais avec une spécialité de photographe professionnel et une bonne expérience du métier, le salaire peut atteindre 2 200 euros nets mensuels.
 

Débouchés et évolution de carrière

Le métier de photographe offre de nombreuses opportunités. Le photographe culinaire peut participer à des ouvrages, illustrer des revues spécialisées en cuisines et recettes, illustrer des sites spécialisés et des blogs de cuisiniers professionnels.
Il a toujours la possibilité de changer de spécialisation et travailler sur d’autres sujets : photographe animalier, photographe de mariage ou photographe naturaliste.
Son métier lui permet de s’ouvrir à l’international et de voyager.

L’exemple d’un artiste actuel


Nommé « artiste de l’année » lors du Chefs World Summit en 2018 et médaillé d’or de l’Académie Culinaire de France en 2019, Patrick Rougereau est un photographe culinaire et artiste. En effet, ses œuvres se rapprochent plus de l’art abstrait ou d’un objet de décoration design que d’un simple mets.
Il est actuellement possible de retrouver ses différentes œuvres à l’Hôtel-de-Ville de Caen lors de son exposition intitulé « IMAGINAIRE ». Jusqu’au 5 janvier 2023, les visiteurs auront la possibilité de visiter la ville de Caen tout en appréciant les différentes photographies et sculptures de Patrick Rougereau.
Les photographes culinaires professionnels inspirant les futures générations ne manquent pas. Par exemple, nous vous invitons à découvrir le travail de Nadège P. et l’une de ses créations intitulée « Fraises de saisons ». Nadège P., élève en formation photographe culinaire, fait remarquer : « J'ai choisi la photographie pour son formidable moyen d’expression. Après une formation photo à l'Edaa, c’est un changement de vie qui me permet de m’épanouir et qui s’impose à moi comme une évidence. La photographie est vectrice d’échanges, d’histoires humaines. » Franchir le pas et concilier sa passion pour la photo et son intérêt pour l’art culinaire, pourquoi pas vous ?
 
"Fraises de saison" - Nadège P.
"Fraises de saison" - Nadège P.
 
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